Cette fin d'été, rentrée littéraire oblige, nous sommes contraints de subir une nouvelle chasse aux sorcières très pénible. La victime, celui qui est traqué n'est autre que celui qui assurait avec Mme ANGOT le duo critique de choc de l'émission "On n'est pas couché" et justement c'est dans cette émission que Monsieur Yann Moix s'est exprimé.
Je n'ai pas encore lu le livre à l'origine de cette "bronca médiatique" mais pour autant je peux donner un avis sur l'homme et sa manière de mener son combat puisque tout cela est désormais sur la place publique.
Et puis je dois dire que j'ai un peu envie de le soutenir tant je sais que tout cela doit être dur pour lui.
Un ouvrage qui décrit vrai ou faux l'existence d'un enfant battu. Les parents s'en mêlent ainsi que le frère.
Monsieur MOIX a -t-il vécu ce qu'il nous raconte ? peut être, sans doute. Alors me direz vous pourquoi avoir autant attendu ? Peut être parce que Monsieur MOIX comme tous les enfants battus essaie d'abord de comprendre son bourreau tout en l'excusant parfois. Peut être aussi parce qu'il est difficile (ce qu'il vit le démontre) lorsqu'on est un homme public de faire face à ce type de chose.
On peut douter, mais pour qui connaît un peu ce type d'affaire, on sait qu'il faut du temps pour briser les tabous et enfin se livrer. Pensez à tous ces enfants victimes de prêtres, nombreux ont révélé ces affaires une fois la prescription acquise.
Pourquoi ne pas accorder à monsieur Moix cette présomption de vérité ?
J'ai écouté le père de Monsieur MOIX et la encore on marque sa surprise.
Ce n'est pas vrai dira-t-il mais il reconnait pourtant que parfois il exagérait..vous comprenez...c'était une autre époque...on ne voyait pas les choses de la même façon...tient donc ?
Ce sont généralement les propos de parents défaillants.
Et puis il y a eu cette affaire des dessins antisémites ressortis au bon moment et la encore c'est assez classique, lorsqu'on veut discréditer la victime, on ressort comme pour atténuer et faire contre feu ce qui peut salir celui à qui on a fait du mal.
Il nous accuse mais regardez ce qu'il a fait.
Sur ce dernier aspect d'une certaine manière le plus simple, Monsieur MOIX s'est expliqué. Je regrette, je me dégoûte, dira -t-il et cela suffit me semble-t-il à l'absoudre car après tout on a le droit d'être "con" à 20 ans et l'important est de ne pas le rester et manifestement c'est son cas.
Il n'y a pas de morale à cette histoire on se trouve mal à l'aise mais on finit aussi par se dire qu'il lui a fallu du courage pour affronter la meute et qu'il lui en faudra encore pour résister à la tempête.
On peut lui souhaiter du courage...
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