Décidément au plus haut niveau règne une désinvolture coupable dans l'approche de certains phénomènes qui pourtant devraient nous inquiéter.
Une jeune fille, Mila, (peu importe sa sexualité) critique ouvertement la religion musulmane dans des termes que certains vont trouver injurieux.
Elle est aussitôt menacée de mort.
Si nous n'avions pas eu chez nous les assassinats de Cabu, wolinski, et tous ceux qui étaient dans les locaux de Charlie Hebdo ce triste 7 janvier 2015 nous pourrions seulement nous dire que Madame le (la) Ministre de la justice est passée à côté d'une occasion de se taire.
Elle a pourtant par ses propos "sur l'insulte à la religion qui constituerait une atteinte à la liberté de conscience" donné un permis de tuer à ceux qui s'opposent à toutes critiques virulentes de leur religion. A tous ceux qui refusent le droit au blasphème et qui ont décidé de le punir de mort.
Elle s'est excusée depuis mais...ce sera une pierre de plus jetée à la figure de ceux qui n'en peuvent plus de se voir menacés par ceux qui veulent imposer leur vision archaïque de notre société.
Le fait que ce soit le(la) Ministre de la Justice qui ait dit cela rend pathétique et inquiétant l'approche au plus haut sommet de l'Etat.
Elle se devait de donner le la. Elle a manqué une occasion de se taire et a finalement donné raison aux vrais adversaires de la liberté de conscience.
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